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04 mars

Apéritif Citoyen : comment accompagner les proches aidants ?

de 18h45 à 21h00
MCL

Le conseil des sages organise une table ronde inédite :

le mardi 4 mars à 18h45 – Salle Brialy – MCL

Romain Pager, psychologue, Stéphanie Pérennou Lessieur, aidants 49/UDAF, Marie Brochard, CLIC Outre Maine et Céline Touchet, plateforme d’accompagnement et de répit d’Angers Loire Métropole interviendront lors de cette réunion d’information et d’échanges à la suite de la diffusion d’un documentaire.

Afin de préparer cette soirée, le conseil des sages a recueilli un témoignage touchant d’un proche aidant beaucouzéen.

Découvrir son témoignage : : « Regard d’un aidant sur l’aide aux aidants »

« Nos « années bonheur » ont duré pendant près de 50 ans. Le « meilleur » a peu à peu disparu au début des années 2020 ; le « pire » a pointé son nez sous la forme de la maladie d’Alzheimer.

L’esprit de ma femme s’est altéré en très peu de temps au point de ne plus pouvoir s’exprimer de manière compréhensive. Comme elle ne savait plus signer correctement, une Juge des tutelles m’a désigné tuteur et ma fille cotutrice. 

J’ai ainsi accédé à une nouvelle fonction pour laquelle je n’avais pas été préparé : celle  d’accompagnant ou d’aidant. Je ne sais ni cuisiner ni faire la lessive et encore moins coudre ou repasser. Contraint à l’évidence, je deviens aidant par devoir et par reconnaissance car ma femme a été le pilier de ma réussite. Je lui fais la promesse de l’aider le mieux possible et de ne pas l’abandonner.

Mes débuts ne sont pas faciles, la faute au manque d’expérience et de vigilance.  J’ai intérêt à rester auprès d’elle ; sinon, elle se perd. Je l’accompagne partout.

À la maison, cela devient plus compliqué à cause de l’escalier qu’il lui faut monter et descendre en s’aidant de la main courante. J’ajoute des barres d’appui dans les WC et le bac à douche. Malgré tout cela, je dois de plus en plus l’aider pour aller faire ses besoins aux toilettes. Par précaution, je protège le matelas à l’aide d’une alèse et je lui achète des protections anatomiques plus performantes. Mais les précautions ne sont pas toujours efficaces et je dois alors laver les draps comme les vêtements de nuit.

Les promenades à pied raccourcissent, je sélectionne des parcours mieux adaptés à ses récentes difficultés : le sol ne doit pas comporter d’obstacles comme des racines apparentes et la pente doit être faible.

Mon aide semble de plus en plus précieuse mais elle a des limites. Je ne sais pas tout faire ou je n’arrive pas toujours à le faire. Je consulte alors mon entourage c’est-à-dire mes proches : ma famille, mes amis, mes voisins et ceux qui veillent sur notre santé.La commune de Beaucouzé est la première du Maine-et-Loire à signer un accord avec l’Association France Alzheimer, mais je n’arrive pas à assister à leurs réunions d’information car je ne peux pas me permettre de laisser mon épouse seule à la maison.

Divers organismes auxquels nous sommes affiliés nous envoient des informations via leurs courriers, leurs publications ou leurs sites. Je glane aussi des informations auprès du CLIC, de la MDA et de l’UDAF 49 et même la Banque. Je commence ainsi à consulter régulièrement les sites qui proposent des conseils et des solutions adaptés au cas de mon épouse. J’écoute plus attentivement les remarques de personnes expérimentées comme les infirmières, l’orthophoniste et les auxiliaires de vie, les psychologues.

Je commence à demander de l’aide humaine, financière et matérielle auprès de l’administration, des organismes spécialisés et des professionnels de la santé et du handicap.

Un aidant qui veut y arriver seul va vite s’épuiser. Il a autant besoin de repos que de soutien moral et physique ; sinon,  il ne sera plus en capacité d’aider son proche, il va sombrer dans la dépression et il sera ensuite trop tard pour lui venir en aide. L’aidant a besoin de se sentir soutenu par son entourage tout en bénéficiant des conseils et de l’aide des spécialistes.

Mon épouse, désormais classée GIR2, est entrée à l’UPAD en octobre 2023.

Un an après, je croule toujours sous le poids des tâches administratives souvent inutiles, inconsidérées et répétitives. Au terme d’un parcours semé d’embûches, l’aidant débutant que j’étais, est devenu un aidant mieux informé et aidé, mais qui reste prudent et attentif ».

Conditions d'accès

Entrée libre

Plus d’informations auprès du Conseil des Sages conseil.des.sages@beaucouze.fr

En partenariat avec l’UDAF, les CLIC Ainés, Outre-Maine et la plateforme pour les aidants de personnes âgées Angers Agglomération.