Depuis de nombreuses années Beaucouzé s’est engagée dans un processus de démarche collaborative et de transition écologique et sociale afin de relever les défis de demain.
Avec les Échats, une stratégie ambitieuse « bas carbone » a été mise en place. En 2018, le quartier a intégré le projet expérimental et national « Quartier énergie carbone ». Il a été retenu avec 7 autres projets comme territoire test pour l’élaboration des prochaines réglementations en matière d’aménagement et de construction.
Le projet bas carbone a pour objectif de dépasser le niveau d’exigence règlementaire en atteignant des niveaux élevés de sobriété énergétique et de réduction des gaz à effet de serre. Mené conjointement avec un programme de recherche, il offre l’opportunité de faire de Beaucouzé un laboratoire environnemental dont les expérimentations profiteront à la commune et permettront de faire progresser les règlementations thermiques à l’échelle nationale.
Pour tous – habitants, acteurs économiques, promoteurs privés ou bailleurs sociaux – cette démarche se veut non seulement innovante, mais aussi attractive… Il s’agit en effet de construire la commune de demain !
Où en sommes-nous ?
L’agence AIA Environnement a été missionné pour évaluer les actions mises en œuvre depuis 3 ans dans le cadre de l’aménagement de l’espace public et de l’espace privé. Aujourd’hui, le projet des Echats III émet 32 % de gaz à effet de serre de moins qu’un projet d’aménagement classique.
Jusqu’à maintenant, les projets de permis de construire autorisés ont tous l’étiquette A au niveau Carbone et au niveau Energie. Les maisons consommeront en moyenne 19% d’énergie (chauffage, eau chaude sanitaire, climatisation, éclairage, ventilateurs, pompes) en moins par rapport à des constructions classiques. Leurs besoins en énergie, sans tenir compte des équipements futurs, sont en moyenne 15% inférieurs à ceux d’une construction classique.
Les jardins cumulent aujourd’hui plus de 3000 m² de végétation spontanée (l’équivalent de la surface de plus de 3 piscines olympiques) qui ont une forte contribution à la biodiversité.
Près d’un projet sur deux utilise un plancher alternatif à la dalle pleine en béton : poutrelles hourdis, bois ou béton-bois. Parce que la démarche bas-carbone, c’est aussi de la matière en moins. Plus d’un projet sur deux utilise a minima un isolant biosourcé (laine de bois, ouate..) pour une surface majeure (mur ou toiture). Plus d’un projet sur trois récupère les eaux pluviales pour l’arrosage du jardin ou du potager.
L’implication des habitants
Les futurs habitants sont au cœur de la démarche. Leur appropriation du projet est un des gages de réussite de la démarche bas carbone.
Construire et habitat un quartier bas carbone impliquent des obligations.
Un accompagnement gratuit des particuliers a été mis en place. Cet accompagnement a permis d’améliorer les projets de maisons : meilleur dimensionnement des isolants, continuité des isolants pour éviter la problématique de condensation, ajout de protections solaires, meilleure localisation de la pompe à chaleur pour éviter les nuisances, limitation de l’imperméabilisation des terrains et conception écologique des jardins.
Un outil d’évaluation de l’empreinte carbone est mis à disposition des lots libres. Il se présente sous forme de questionnaire conduisant à une évaluation des émissions. Le propriétaire et le constructeur de maison individuelle sont acteurs de la démarche : ils sélectionnent les composantes du projet qui aboutissent à différents niveaux de performance : non conforme, jeune pousse/grand chêne/chêne majeur. Pour aller plus loin, les niveaux grand chêne et chêne majeur donnent droit à une aide financière dédiée.
Le niveau «jeune pousse» est obligatoire sur l’ensemble des logements individuels. Le niveau « chêne majeur » a déjà été décerné à un habitant.